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Festival au Village
3 novembre 2008

Préambule au Comité artistique du 21 octobre

Suite à la dernière réunion du Comité artistique, nous avions décidé ensemble de réfléchir à la place de « l’artistique » au sein du Festival au Village.

Je vous avouerai que je me suis un petit peu cassé la tête pour essayer de comprendre ce que cela voulait dire.

Je crois qu’il faut remonter à quelques années pour comprendre la trajectoire du festival.
Il y a 20 ans, nous étions précurseur en la matière et l’envie pour un certain nombre de gens du Comité d’Animation était d’avoir un temps fort au cours de l’été où pouvaient être diffusé un certain nombre de spectacles.

La réflexion qui avait été menée  déjà il y a 20 ans reste la même aujourd’hui, un moment fort où on peut concentrer sur un temps court des moyens et des engagements humains, une disponibilité plus grande des spectateurs et aussi donner une lisibilité de l’action menée par le Comité d’animation dans une continuité de choix artistique.

Bon an  mal an, le festival a grimpé en puissance et la coproduction avec La Mouline il y a maintenant 5 ans et la présence de Jean-Pierre a boosté le festival.
Aujourd’hui le festival est unanimement reconnu, que ce soit à l’échelon local, départemental et régional, la preuve en est sa fréquentation et la reconnaissance institutionnelle.
Il est resté un festival de type multidisciplinaire (comme le défini le ministère de la culture) avec une orientation théâtre de plus en plus marquée.

Après avoir retourné un peu tout ça dans ma tête, il m’apparait de plus en plus comme une véritable aventure humaine et artistique. Il me semble fondamental qu’il doit rester cette aventure humaine, c'est-à-dire, cette envie de gens d’aller à la rencontre de formes artistiques quelquefois traditionnelles, quelquefois novatrices. Et de permettre de fédérer autour de cette aventure des énergies d’horizon différentes, tant sur le plan social que culturel. Cette aventure doit rester le fer de lance du festival, il en est son originalité, sa convivialité et sa solidarité.

Sur le champ dit artistique, le festival s’est attaché à une programmation particulièrement exigeante, touchant à une multitude de discipline artistique (chanson, théâtre, musique, art de la rue, etc.) s’est adjoint à côté de ce qu’on pourrait appeler la diffusion pure, toute une réflexion autour de la formation et de la création qui a fait co-exister à côté de la diffusion des stages et des accueils en résidence. Ces champs d’exploration ont donné au festival une identité plus forte me semble –t’il.
Reste que  Brioux est un village, comme tous les villages, et que l’on peut penser que le festival pourrait avoir lieu ailleurs qu’à Brioux, mais que l’aventure humaine des gens du village risque d’en pâtir.
D’autres champs d’actions et en particulier l’éco festival s’est développé depuis 2 ans avec un certain succès, c’est aussi un nouveau champ d’action qu’il est nécessaire de développer.

Je ne referais pas bien évidemment le bilan du festival que nous allons relire ensemble mais pour moi les grandes lignes du festival restent liées à l’aventure humaine et à l’exigence artistique. Il reste aussi à souligner que la fréquentation particulièrement en hausse depuis quelques années touchant parallèlement les locaux et des gens plus éloignés donne en partie raison aux choix artistiques qui ont été faits. La notion que nous avons tous autour de la table, me semble t’il, de permettre aussi l’accès à la culture au plus grand nombre fait que nous avons décidé de pratiquer une politique tarifaire qui est très en dessous des politiques effectuées ailleurs, ce qui n’est pas sans conséquence sur les recettes.

Voici les points importants dont j’aimerai bien débattre avec vous :

1)    Faire le choix de la multidisciplinarité dans les choix artistiques
2)    Participer activement à la mise en place de relation le plus suivi possible entre les bénévoles, les équipes techniques, le comité artistique, la population, les commerçants, etc. pour poursuivre cette aventure humaine .
3)    Développer les résidences de création courtes qui sont pour moi collectrices de découvertes et surtout de partage artistique.
4)    Développer l’éco manifestation partout où il sera possible de le faire
5)    Encourager des temps de formation, qu’il soit pour les jeunes ou pour les artistes professionnels (comédiens, danseurs, etc) et développer les passerelles entre public, bénévoles et stagiaires
6)    Réfléchir à une véritable mise en scène du festival , ce qui veut dire comment répondre à la question « le village accueille le festival , comment » ?
7)    Réfléchir à l’éducation du jeune public par le développement de la programmation, des rapports avec les écoles, les lycées, les collèges.
8)    Faire en sorte que le festival puisse être aussi un lieu de réflexion sur les pratiques culturelles : pourquoi pas envisager une université rurale au cours du festival , des débats, des rencontres, soit autour des textes et des formes artistiques présentes pendant le festival soit sur des sujets plus généraux.

Nous avons je crois, à ce titre une véritable responsabilité « d’ordre public ».

Christophe

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Commentaires
T
Bravo pour le journal N°4 Merci à cécile pour le beau texte D'Albert Camus
Festival au Village
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